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La filière de la pomme de terre lance sa feuille de route de décarbonation

L’étude a permis de calculer le bilan carbone initial de la filière qui s’élève à 294 kg de CO₂ équivalent par tonne de pommes de terre.

Le Comité national interprofessionnel de la pomme de terre a pour ambition de réduire ses émissions de carbone de 17 % d’ici à 2030.

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« Depuis trois ans le programme — cofinancé par l’Union européenne avec des partenaires italiens — « Potatoes forever » a pour objectif de présenter les bonnes pratiques de la filière de la pomme de terre. C’est dans ce cadre que nous présentons aujourd’hui la feuille de route de décarbonation », a introduit jeudi 11 décembre 2025 lors d’un point avec la presse, Florence Rossillion, directrice du CNIPT (Comité national interprofessionnel de la pomme de terre).

Le conditionnement, premier poste

Un travail collectif avec tous les acteurs impliqués (production, stockage, conditionnement) a ainsi été mené durant 18 mois sur la pomme de terre fraîche. Le but étant de s’adapter au changement climatique en réduisant l’empreinte carbone et de répondre aux attentes des consommateurs en termes de durabilité.

L’étude a permis de calculer le bilan carbone initial de la filière qui s’élève à 294 kg de CO₂ équivalent par tonne de pommes de terre. La filière a fait le choix de rester sur des étapes mieux maîtrisées par les acteurs avec un calcul qui « s’est arrêté aux portes des magasins ».

Le CNIPT informe que l’ambition de réductions d’émission de carbone d’ici à 2030 est de –17 %. Avec 35 % des émissions, le conditionnement, et surtout les emballages, est le premier poste. Viennent ensuite, la production agricole (30 %), le transport global (25 %) et le stockage (11 %).

Leviers de décarbonation identifiés

Cela a abouti à 44 pistes d’action regroupées en fiches-leviers :

Sensibiliser le consommateur

« La filière de la pomme de terre est dans un écosystème. Nous sommes évidemment dépendants des avancées de nos partenaires commerciaux, à savoir les fournisseurs d’engrais, le secteur du machinisme, les fournisseurs d’emballages et le secteur du transport », a en outre appuyé Benjamin Louvrier, directeur du pôle de recherche et qualité du CNIPT.

Pour la filière, il faudra continuer à se structurer collectivement pour, d’une part, mutualiser les investissements en recherche et développement (R&D) mais aussi continuer le dialogue et la collaboration entre les acteurs de la filière. « Un point essentiel pour la réussite de cette feuille de route sera de lever les freins réglementaires et les incertitudes », a aussi indiqué Benjamin Louvrier.

Mais pour le CNIPT, « cette transition va générer des surcoûts; donc, il faut un effort partagé pour toute la filière. Il faudra donc aussi sensibiliser le consommateur. L’effort, notamment économique, doit donc être partagé à tous les niveaux, que ce soit en interfilière, avec les pouvoirs publics, avec les partenaires commerciaux ou le consommateur. »

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